J’ai conçu ce Lycée comme une cité. Un lieu ou les gens travaillent, étudient, se rencontrent, vivent.
Au-delà des concepts qui ont procédé depuis cinquante ans à la réalisation des lycées modernes qui visaient à donner au travers d’une organisation spatiale éclatée, un enseignement basé sur un ordre rationnel contraignant, le projet propose la création d’un espace de vie riche. Espace caractérisé à l’image des villes méditerranéennes par des espaces et des volumes fragmentés, mais solidaires, où l’ombre et la lumière sont les composantes majeures, travaillées de façon « impressionniste ».
C’est aussi la proposition d’une image symbolique, liée à la monumentalité et à la nécessité de transmettre un message public et à la volonté de modernité de l’enseignement.
J’ai voulu que ce message soit transmis par une rhétorique alliant des thèmes variés, tels que la fusion de concepts d’essence baroque (mur courbe de l’entrée, faille sinusoïdale de marbre bleu…) avec des concepts d’ordre classique (sphère, nef de la bibliothèque, tour intérieure du F) avec d’autres d’essences plus culturelles ou pédagogiques (plaques de noms célèbres). Enfin des concepts exprimant la réalité technologique de la société et de l’art contemporain (résille spatiale, toile tension-statique des préaux, façade du bâtiment administration).
Le foisonnement des thèmes n’étant pas voulu comme un exercice de style, mais comme une volonté pédagogique.
Grand Prix de l’excellence Européenne.